Signature d'une convention de financement entre les Nations-Unies et le Gouvernement

La république du Congo et les Nations-Unies ont signé la convention de financement du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion des ex combattants, vendredi 31 août à Brazzaville. Le document qui porte sur une enveloppe globale de 8,3 milliards de Francs CFA, soit un peu plus de 13 millions d'euros, a été paraphé, coté congolais, par Euloge Landry Kolélas, Ministre Haut-Commissaire à la réinsertion des ex combattants, et par Anthony Oyemeng-Bohama, Coordonnateur résident du Système des Nations-Unies au Congo. Le programme vise après démobilisation, la réintégration de quelques 7500 ex combattants ninjas, ainsi que les populations déplacées du Pool.

Euloge Landry KOLELAS, Ministre Haut-Commissaire à la réinsertion des ex combattants a précisé que ledit programme démarrait à compter de la date de signature du programme de son financement est prévu pour une durée de 48 mois. La part du Congo au financement du programme est d'un peu plus de 2 milliards de Francs CFA, le reste étant apporté par les partenaires du Congo. Le représentant résident du système des Nations-Unies qui s'est réjouit de cette avancée, et mis l'accent sur ce que « Ce projet vise vraiment à réintégrer les déplacés qui rentrent chez eux. Parfois, on focalise tout sur les ex-combattants, mais, il ne faut pas oublier les déplacés qui retournent chez eux », a t-il dit. La Réintégration concerne 56,44% des ressources du programme.

Le Congo Brazzaville et un groupe canadien signent un accord pour la réintégration des ex-combattants L'accord a été signé au nom du gouvernement congolais par Euloge Landry Kolelas, le Ministre Haut-Commissaire à la Réinsertion des Ex-Combattants, et Arnold Longui Kalavansi représentant la diaspora.

Le Gouvernement de la République du Congo (Brazzaville) et la Dynamique du Développement du Congo-Brazzaville au Canada ont signé mardi 15 mars un accord pour la réinsertion des ex-combattants impliqués dans les crises passées dans le pays. L'accord a été signé au nom du gouvernement congolais par Euloge Landry Kolelas, le Ministre Haut-Commissaire à la Réinsertion des Ex-Combattants, et Arnold Longui Kalavansi représentant la diaspora. La convention de partenariat signée à Kinkala, chef-lieu de la préfecture du Pool, légalise formellement l’institution du Projet des Centres Intégrés des Services Multisectoriels dans le Pool (CISPM) qui a été lancé lors de la cérémonie. Prenant la parole lors de la cérémonie, Arnold Longui Kalavansi, au nom de la diaspora au Canada, a révélé que le projet s'inspirait de la politique d'aide féministe internationale du Canada et de la stratégie internationale de la France pour l'égalité entre les femmes et les hommes. Ceci s’inscrit dans la droite ligne de la politique « Ensemble, poursuivons la marche vers le développement » du Président Denis Sassou N’Guesso.

Elle prend également en compte la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre ainsi que le Programme National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion dans la préfecture du Pool. Le projet vise également à renforcer le pouvoir et la résilience des survivants et des victimes ainsi que de leurs parents et des jeunes victimes grâce à une approche de soins holistique. Les projets du CISPM visent à concentrer dans un même espace, les services de prise en charge des besoins médicaux et psychologiques ainsi que l’assistance judiciaire et les activités de réinsertion socio-économique des victimes. L’un des principaux objectifs du projet est d’apporter une contribution importante à la promotion des droits de l’homme, en particulier ceux des femmes, à la consolidation de la paix et à l’amélioration du niveau de vie dans la préfecture du Pool. Le représentant de la diaspora a déclaré que le projet est soutenu par le gouvernement canadien à travers le Fonds canadien d'initiatives locales de l'ambassade du Canada au Congo.

Il accorde une importance particulière à la jeunesse et à la protection des populations à risque, dans le cadre des engagements du Canada en matière de femmes, de paix et de sécurité. Il correspond à la thématique prioritaire du Canada en République du Congo, reconnue par la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Signature du Protocole d'accord tripartite (HCREC-FIGA-PNUD)

Le Ministre, Haut-Commissaire a salué la paix retrouvée dans le Pool, grâce à la signature de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités, le 23 décembre 2017 à Kinkala. Cette paix, symbolisée par la libre circulation des personnes, des biens et des services, a permis, selon lui, l’opération de ramassage des armes et la mise en œuvre de projets pilotes avec le soutien de partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux. Euloge Landry KOLELAS a rappelé que le Congo a adopté le PDDR pour le département du Pool depuis le 31 août 2018, mais que son démarrage n’est toujours pas effectif en raison d’un manque de financements insignifiants.

Lors de son discours sur l’état de la nation devant le Parlement réuni en congrès le 28 novembre 2024, le Chef de l’État avait exprimé sa détermination à résoudre définitivement la question de réinsertion des ex-combattants, en soulignant sa volonté de mobiliser les fonds nécessaires pour le PDDR via le FIGA à travers le projet «Tatungueno», qui vise la réinsertion, la réintégration et l’accompagnement des ex-combattants ainsi que des membres des communautés d’accueil. Il a reconnu que la mobilisation des fonds reste une préoccupation majeure pour les autres volets du PDDR, notamment le ramassage des armes, la réintégration communautaire, la gestion des risques, la réduction des violences communautaires, le développement local, ainsi que la coordination et la gestion du programme. Suite aux instructions du Chef de l’État concernant le financement de la réinsertion des ex-combattants, le PNUD, le HCREC et le FIGA ont collaboré pour définir les activités nécessaires à une insertion durable des ex-combattants dans le tissu socio-économique national.

Un partenariat tripartite a été établi entre les projets de DDR et «Tatungueno», en collaboration avec le HREC et le FIGA. Il a été convenu que le PNUD fournirait des services pour accompagner l’émergence d’entreprises agropastorales dirigées par des ex-combattants et des citoyens des localités bénéficiaires. La représentante résidente du PNUD a salué cet engagement visant à établir une stratégie de réinsertion durable des ex-combattants par l’entrepreneuriat. «Nous reconnaissons tous les efforts fournis pour garantir les financements nécessaires à la réussite de cette opération», a déclaré Adama-Dian Barry.

Elle a également félicité l’initiative du conseil d’administration du FIGA de soutenir la réinsertion de 20 000 ex-combattants porteurs de projets crédibles et éligibles, capables de favoriser leur intégration dans le développement des micros et petites entreprises dans le département du Pool à travers le projet «Tatungueno». Elle a réaffirmé l’engagement du PNUD, du système des Nations-Unies et de tous les partenaires à soutenir les efforts nationaux de stabilisation de la paix et de développement local. Le président de la CONADER a insisté sur l’importance de la paix pour le développement. « Là où elle est absente, nous devons la conquérir, et là où elle est présente, nous devons la consolider ».