Euloge Landry KOLELAS a patronné une table-ronde sur l’apport des partenaires techniques et financiers

Le Programme de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) qui se mène dans le Département du Pool, nécessite une mobilisation de ressources pour lesquels, le compte n’y est pas. Le Haut-commissariat à la réinsertion des ex-combattants a par la voix du Ministre, Haut-commissaire à la Réinsertion des Ex-Combattants, Euloge Landry KOLELAS, sollicité samedi 25 mars à Brazzaville, au cours d’une table ronde tenue, salle des conférences du ministère des Affaires étrangères, l’appui des partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux dans la mobilisation desdites ressources. L’adhésion des partenaires augure des jours meilleurs. Ouvrant les travaux de la table-ronde, le Haut-Commissaire à la réinsertion des Ex-Combattants, Euloge Landry KOLELAS a rappelé que« Depuis la date de sa signature jusqu’à ce jour, certaines contraintes structurelles et conjoncturelles n’ont malheureusement pas permis le démarrage effectif du programme DDR-Pool ». Euloge Landry KOLELAS a remercié le Système des Nations Unies pour son appui sans faille dans le processus de paix et a indiqué que le gouvernement congolais avait concrétisé son engagement, en mettant 500 millions de Francs CFA dans le ‘’basket-fund’’ du PNUD, spécialement créé pour le programme DDR. « Je peux affirmer que le gouvernement congolais vient d’honorer son engagement, mais comme cela ne suffit pas, la communauté internationale est sollicitée pour nous accompagner dans la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce programme, dont la présente table ronde en est le point de départ », a t-il précisé.Faisant le point des différentes démarches menées auprès des partenaires techniques et financiers, la représentation nationale du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a souligné que la non démobilisation des ex-combattants est un facteur d’insécurité puisqu’ils pourraient échapper au contrôle de leur chef. Le Pnud a, en effet, insisté sur la cohésion sociale, le développement économique et la prévention des conflits dans le cadre de la mise en œuvre du programme DDR. À cela, s’ajoute le relèvement communautaire pour une population estimée à plus de trois cent mille.

Le Congo peine à mobiliser sa contrepartie financière pour le démarrage du programme le 25 février 2022

Mobiliser la contribution congolaise au programme désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) au profit des ex-combattants du département du Pool. Tel est l’objet du plaidoyer national entrepris par Euloge Landry Kolélas, haut-commissaire à la Réinsertion des ex-combattants auprès des principales institutions et forces vives de la République aux fins d’obtenir le décaissement de cette contribution, ou de la recueillir au travers d’une collecte de fonds. Pendant la séance de travail depuis la signature avec le PNUD, en 2018, de l’accord sur le projet «consolidation de la paix et démarrage du processus DDR dans le département du Pool» d’un montant de 8.300.000.000 de francs Cfa, le Congo n’arrive pas à honorer sa contrepartie qui s’élève à 2 milliards de F.CFA pour le démarrage effectif du projet. Le reste des 6.300.000.000 de francs Cfa devront être déboursés par les partenaires techniques et financiers. D’où le plaidoyer du Haut-Commissaire Euloge Landry KOLELAS auprès du président de l’Assemblée nationale Isidore Mvouba, le 16 février dernier en présence de quelques ministres originaires du Pool. Pour présenter le programme DDR dont le démarrage n’est toujours pas effectif au grand dam des ex-combattants. «Nous voulons un démarrage effectif du programme», a déclaré Euloge Landry KOLELAS.

Il a fait comprendre au président de l’Assemblée nationale que le Pool est désormais pacifié et la paix y règne. «Nous avons essayé de consolider cette paix à travers quelques programmes avec nos partenaires du PNUD, le Fonds japonais et l’USAID. Pour que la paix soit effective, il faut qu’il y ait le démarrage effectif du DDR », a fait savoir le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants. Pour ce projet, Isidore Mvouba pense qu’il faut aller vers les financements innovants. A l’instar, a-t-il dit, de la «Dream team que nous avons eu à former à l’occasion de l’élection du président de la République. Je me rappelle encore nos contributions les plus pertinentes. J’ai pensé que cette équipe-là pouvait accompagner le haut-commissaire en ce qui concerne les solutions à apporter aux difficultés qui sont les siennes aujourd’hui et qui concernent la finalisation et l’opérationnalisation du DDR ».

Le 17 février, le tour est revenu aux parlementaires et cadres du Pool d’être en face du haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants pour s’imprégner de ce programme DDR afin de susciter leur adhésion. « Il est vrai que notre pays connaît quelques difficultés à financer ce programme. Si les parlementaires du Pool se sont retrouvés, c’est pour continuer cette réflexion, échanger et voire éventuellement comment faire pour que la mobilisation des ressources arrive plus facilement et rapidement pour que le programme de réintégration dans le Pool soit facilité», a expliqué le sénateur Ludovic Miyouna. On pourrait, toutefois, s’interroger si l’option de la collecte une fois choisie, pourrait permettre de rassembler un montant aussi important dans un contexte marqué par la double crise sanitaire et économique. A signaler qu’en vertu des accords de paix signés le 23 décembre 2017, le pasteur Ntumi s’était engagé à « faciliter le ramassage des armes détenues par les ex-combattants», et le Gouvernement à garantir «le processus de démobilisation, de réinsertion professionnelle, sociale et économique des ex-combattants après le ramassage des armes ». Ces appuis ne devraient pas être considérés comme une récompense destinée aux ex-combattants, ni comme un droit de ceux-ci, mais plutôt comme un mécanisme de protection de la société civile et de consolidation de la paix, en assurant la réinsertion économique des ex-combattants chômeurs.